HtmlToText
← articles plus anciens 02 avril 2014 les déboires du candidat bouteflika sur internet slogans contre slogans, images contre images. la campagne virtuelle bat son plein en algérie où, pour la première fois, les réseaux sociaux occupent une place de choix dans une élection présidentielle. tandis que les hommes du président bouteflika, candidat à sa succession le 17 avril, parcourent les régions , et que les murs des villes se sont couverts de milliers d’affiches bleues à son effigie, les opposants à un 4 e mandat du chef de l’etat élu depuis 1999 se déchaînent sur internet. caricatures, vidéos satiriques, et commentaires féroces y abondent. et chaque initiative concoctée par l’équipe de campagne du président sortant se heurte à une riposte immédiate de la concurrence ou, le plus souvent, d’anonymes militants. ainsi, les affiches du président-candidat, placardées un peu partout en nombre sans distinction de supports. aussitôt, des internautes ont posté les endroits les plus insolites où elles se sont trouvées pourvu que cela dénature le slogan « notre serment pour l’algérie » : sous la devanture « poulet du jour » d’un commerce de restauration rapide fermé, par exemple, ou sur un panneau incitant les passants à jeter leurs déchets dans la poubelle. un premier clip de campagne du président-candidat, qui montre une algérie touristique, avec des images de bord de mer et de désert défilant tout en musique, n’a pas connu un sort beaucoup plus enviable. le charme a été vite rompu avec la diffusion d’une vidéo de jeunes « harragas », des clandestins par la mer qui se sont filmés tout excités sur leur canot à moteur en train de crier : « bouteflika, garde ton 4 e mandat ! bye-bye l’algérie ! » le contraire d’une carte postale. le dernier épisode en date de cette guerre des images a pour origine un autre clip du président-candidat : une soixantaines de chanteurs et personnalités, très connus pour la plupart, dont cheb khaled, smaïn ou kenza farah, réunis dans une sorte de « we are the world » algérien rendu public le 30 mars . bien que le nom du chef de l’etat ne soit pas prononcé, le message de soutien ne fait pas de doute, la vidéo s’achevant par le portrait de m. bouteflika entouré de signatures qui apparaissent les unes après les autres. « laissez-moi chanter. laissez-moi être heureux. laissez-moi être fier de mon président qui a prêté serment à l’algérie et qui a tenu la promesse de millions de martyrs » , dit aussi la chanson traduite par la rédaction d’ el watan . mais, devant le nombre de commentaires rageurs et de clics « je n’aime pas » en progression vertigineuse sur youtube et facebook, et tandis que les artistes, qualifiés d’ « artistes de la honte » , commençaient à devenir la cible d’une vive polémique sur leur rémunération, l’équipe bouteflika a tenté de retirer le clip quatre jours après sa sortie. las, plusieurs internautes et sites d’information, dont celui du quotidien el watan , l’ont empêché de disparaître tout à fait. pire, chemssou blink, un « pro » des vidéos satiriques connu en algérie a détourné les images de la chorale avec ce message : « we are the world, we are the chitta (brosse à reluire ) » quand survint la dernière facétie, outai boutefoutai , parodie de la célèbre chanson de stromae, papaoutai. mais d’où vient-elle? publié dans non classé | 41 commentaires 28 mars 2014 ben ali parti, le « capitalisme de copinage » est resté zine el-abidine ben ali en novembre 2009 à tunis. photo : hassene dridi/ap la prédation, désormais connue, de l’ex-dirigeant tunisien zine el-abidine ben ali et de sa famille sur l’économie de la tunisie, n’avait pas de limites et il est bon de le rappeler. dans un rapport de 46 pages rendu public jeudi 27 mars , trois chercheurs de la banque mondiale ont décortiqué le système qui a permis au clan ben ali de s’enrichir pendant des années en manipulant la réglementation, « au point que ce groupe de privilégiés avait la mainmise, à la fin de 2010, sur plus de 21 % des bénéfices réalisés par le secteur privé dans le pays » . en épluchant les comptes de 220 entreprises liées à la famille ben ali confisquées après la révolution tunisienne et la fuite, le 14 janvier 2011, de l’ancien dictateur en arabie saoudite, et en les mettant en corrélation avec la législation appliquée entre 1993 et 2010, les chercheurs bob rijkers, caroline freund et antonio nucifora, ont ainsi mis en évidence la politique sur-mesure bâtie par le clan au pouvoir pour protéger ses intérêts. et encore ne s’agit-il là que d’un échantillon, puisque, parmi les biens confisqués, figuraient 550 propriétés, 48 bateaux et yachts, 40 portefeuilles d’actions, 367 comptes bancaires et plus de 400 entreprises. soit une fortune estimée par la commission de confiscation à près de 13 milliards de dollars, autrement dit un quart du pib tunisien en 2011! du moins comptes et documents étaient-ils à peu près à jour sur les 200 firmes étudiées transformées en économie privée de « rentes » . schéma à l’appui, le document détaille les propriétés des membres du clan bicéphale, entre ben ali et son épouse leila trabelsi. les enfants de l’ancien dirigeant se « partageaient » 22 entreprises ; la famille trabelsi, 72… a lui seul, le plus gourmand, belhassen trabelsi, beau-frère de ben ali actuellement réfugié au canada, régnait sur 37 entreprises, dont quatre appartenaient à sa femme zahra jilani. nesrine ben ali, sa fille, et sakhr el materi, son gendre (dont les seychelles viennent de renouveler pour un an son autorisation de séjour) en contrôlaient 35. beaucoup de ces sociétés bénéficiaient d’avantages (exonérations d’impôt et de taxes, réglementation empêchant la concurrence de se développer), obtenus notamment à partir de décrets présidentiels destinés à modifier le code des investissements. sur cette base, les conclusions du rapport sont édifiantes : « vingt-cinq décrets promulgués au cours de cette période introduisaient de nouvelles exigences d’autorisation préalable dans 45 secteurs différents et de nouvelles restrictions en matière d’investissements directs étrangers dans 28 secteurs » . conséquence: « plus d’un cinquième des bénéfices du secteur privé revenait aux entreprises des proches du régime » . un régime, rappelle avec justesse les auteurs, qui recevait, pendant ce temps, les félicitations du gotha économique. le forum économique mondial avait classé la tunisie comme l’une des économies les plus compétitives d’afrique, tandis que le fmi et la banque mondiale vantaient un modèle de développement… aujourd’hui, si les acteurs de ce « capitalisme de copinage » ont été chassés, la réglementation, elle, n’a pas été changée. « le problème du capitalisme de copinage ne concerne pas seulement ben ali et son clan, il demeure l’un des principaux problèmes de développement auxquels la tunisie est confrontée aujourd’hui » , affirme antonio nucifora, économiste principal de la banque mondiale pour la région moyen-orient et afrique du nord. « a la faveur de la révolution , poursuit-il, les tunisiens se sont débarrassés de l’ex-président ben ali et des pires aspects de la corruption, mais les politiques économiques restent largement intactes et sujettes à des abus. » pire, selon le chercheur: « le cadre de politiques publiques héritées de l’ère ben ali perpétue l’exclusion sociale et favorise la corruption » . autant de facteurs qui ont, pour une bonne part, servi de détonateurs au premier soulèvement du monde arabe. publié dans non classé | 52 commentaires 18 mars 2014 un journaliste espagnol sanctionné après une plainte du maroc ignacio cembrero au maroc.dr spécialiste depuis de nombreuses années du maghreb, le journaliste espagnol ignacio cembrero apparaît comme la nouvelle victime de l’affaire de la vidéo d’al-qaida au maghreb islamique (aqmi) diffusée en septembre 2013 qui menaçait pour la première fois le maroc et dressait un portrait au vitriol du roi mohamed vi. dans un courriel intitulé lettre à mes amis maghrébins , ignacio cembrero a annoncé vendredi 1